leporello ecoprint aquarelle

Leporello, livre frise, concertina

Leporello est le valet de Don Juan qui rêve de mener la vie de grand prince de son maitre. Il a donné son nom à la reliure accordéon. Dans le premier acre de l’opéra Don Giovanni, sur l’air « Madamina, im catalago e questo », le valet exhibe fièrement la liste de conquêtes de son maître qui est écrite sur un document plié en un accordéon sans fin.

Leporello, livre accordéon

Le leporello est donc un livre accordéon, aussi appelé concertina, livre frise. C’est un livre au sens que c’est un support papier organisé en pages. Le leporello se différencie du dépliant qui est un format publicitaire.
Le Leporello est généralement une réalisation artistique en pièce unique ou une petite série, créé manuellement.
Le livre est donc une bande de papier qui est pliée en accordéon ou des feuilles qui sont reliées par des bandes de papier pliées. Il doit se déplier pour être présenté ou consulté, la frise forme un ensemble. Il est souvent fait à partir de très beau papier.
Il n’y a pas de format prédéfini, il peut être tout petit ou gigantesque. De même le nombre de pages ou de plis n’est pas fixé : il dépend du rendu attendu du livre une fois déplié.
Il a généralement une couverture pour le protéger et souvent une fermeture (ruban, ficelle) pour pouvoir le maintenir fermé.

Reliure simple

La reliure accordéon est simple, mais belle et pratique.

Vierge c’est un livre qui peut être utilisé en tant qu’album photo, herbier…
Avec cette reliure, la créativité est infinie : photos, textes, collages, broderies, dessins, gravures… tout ce qui peut être fait sur du papier, et même l’accordéon peut associer papier et tissus.

Les paroles traduites en français de Petite madame, voici le catalogue

«
Allons, consolez-vous !
Vous n’êtes,
vous ne fûtes
et vous ne serez ni la première
ni la dernière :

Voyez:
ce livre qui n’est pas mince
est tout empli
des noms de ses belles ;
chaque ville,
chaque bourg,
chaque pays
est témoin de ses succès féminins.

Petite Madame, voici le catalogue
des belles qu’aima mon maître ;
c’est un catalogue que j’ai fait moi-même.
Observez, lisez avec moi.

En Italie six cent quarante,
en Allemagne deux cent trente et une,
cent en France, en Turquie quatre-vingt-onze,
mais en Espagne il y en a déjà déjà mille trois !

Il y a parmi elles des paysanes,
des soubrettes, des bourgeoises,
il y a des comtesses, des baronnes,
des marquises, des princesses,
et il y a des femmes de tous états,
de toutes tournures, de tous âges.

De la blonde il a coutume
de louer la gentillesse ;
de la brune la constance ;
de la blanche la douceur ;

l’hiver, il lui faut la grassouillette,
l’été, il lui faut la maigrelette ;
la grande est majestueuse,
la petite est toujours gracieuse ;

des vieilles il fait la conquête
pour le plaisir de les ajouter à sa liste.
Sa passion prédominante
est la jeunette débutante.

Il n’a cure qu’elle soit riche,
qu’elle soit laide, qu’elle soit belle;
pourvu qu’elle porte jupon,
vous savez ce qu’il en fait !

Mmm, mmm…
Vous savez ce qu’il en fait.

Lire aussi l’article consacré aux reliures artisanales.

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